Financement du réseau, tarification et impacts économiques18 janvier 2016
Louis Senécal, PDG de l’AQCPE, prend part à une chaîne humaine autour d’un CPE de Montréal en présence de Françoise David de Québec solidaire, de parents et de l’équipe du CPE
Mobilisation nationale des CPE
Montréal, 18 janvier 2016 – La mobilisation nationale des CPE, initiée par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), se poursuit aujourd’hui avec des chaînes humaines autour de CPE partout au Québec.
Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE, prenait part ce matin à la chaîne humaine du CPE St-Édouard dans le quartier La Petite-Patrie à Montréal, en compagnie de Françoise David, députée de Gouin et porte-parole parlementaire de Québec solidaire, de membres de l’équipe, de parents administrateurs et utilisateurs.
«Monsieur le Premier ministre, c’est maintenant le tour des familles! », s’est exclamé Louis Senécal. «Vous avez écouté les autres, vous avez réglé des revendications avec plusieurs groupes et votre gouvernement a même atteint l’équilibre budgétaire. Le temps est venu pour vous de nous dire ce qu’est votre vision pour le développement des futurs leaders du Québec et de prouver que vous dites vrai lorsque vous dites que les parents et les familles sont une priorité pour votre gouvernement.»
Cette campagne nationale de mobilisation vise à faire annuler les compressions de 120 M$ annoncées par le gouvernement pour l’année 2016-2017. Rappelons que les CPE ont dû absorber des compressions de près d’un demi-milliard de dollars depuis 2006. Ces compressions additionnelles mettent en péril la mission éducative des CPE et la qualité des services qu’ils rendent aux enfants et à leurs familles.
«Plutôt que d’accorder une rémunération indécente à de nombreux médecins spécialistes, le gouvernement doit investir dans la petite enfance! Toute autre coupe serait scandaleuse. Il faut que ça cesse!», a insisté Françoise David, députée de Gouin et porte-parole parlementaire de Québec solidaire.
De nombreuses actions seront déployées au cours des prochaines semaines afin de faire pencher le gouvernement : affichage d’une bannière, lettres de parents et de directions de CPE aux élus, appels à leur bureau, pétition, entrevues dans les médias nationaux et locaux, rassemblements et manifestations sur l’ensemble du territoire québécois, messages sur les réseaux sociaux, etc. Aucun effort ne sera ménagé. Cela pourra même aller jusqu’à l’interruption de services dans les CPE de façon ponctuelle.
«Moi, je trouve fondamental de me mobiliser en tant que maman, mais d’abord et avant tout en tant que citoyenne. Je crois fermement qu’investir dans le bien-être et l’éducation de nos tout-petits, c’est assurer notre avenir collectif. L’éducation, ça commence tôt et ça passe par un programme de qualité, des éducatrices formées qui ont des conditions de travail saines leur donnant envie de demeurer en poste, ce qui procure une stabilité affective cruciale pour nos petits. L’éducation, ça passe par du matériel pédagogique et des locaux adaptés aux besoins des enfants, par des collations et repas nutritifs. L’éducation, ça passe par des ratios éducatrice-enfants raisonnables. Ce système d’éducation de la petite enfance, on l’a déjà au Québec; on l’a bâti et il représente une avancée sociale majeure dont on peut être fiers!», a déclaré Caroline Rioux, présidente du conseil d”administration du CPE St-Édouard et mère de deux enfants.
«Il y a 20 ans, le Québec a fait le pari que son développement économique passait d’abord et avant tout par son développement social et qu’il fallait miser sur les enfants et les familles du Québec, l’avenir du Québec. Monsieur le Premier ministre, vous avez la marge de manœuvre nécessaire pour investir en petite enfance. C’est ce que nous avons de plus précieux. Il ne tient qu’à vous de faire les choix qui s’imposent», a conclu M. Senécal.
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