Affaires publiques et gouvernementales22 octobre 2014
L’Association québécoise des CPE lance une tournée du Québec pour mobiliser les parents
Montréal, mercredi 22 octobre 2014 — Inquiète de l’avenir de la politique familiale, l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) a réuni une coalition de partenaires pour sensibiliser la population aux menaces qui guettent les fondements de la politique familiale. L’incertitude actuelle menace sérieusement les services éducatifs et de garde à l’enfance dispensés dans tous les centres de la petite enfance (CPE) et en milieu familial au Québec.
« La ministre de la Famille, qui a le mandat de défendre et promouvoir la politique familiale du Québec, refuse de rassurer les familles québécoises. Pendant que des décisions fondamentales se prennent derrière des portes closes, elle affirme sans ménagement que les représentants du réseau des services de garde ont raison d’être inquiets, que tous les scénarios sont sur la table et que son gouvernement s’apprête à ébranler les piliers du temple » soutient Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE.
Depuis l’arrivée au pouvoir des Libéraux, le gouvernement a choisi de reporter à 2021 la création de nouvelles places en CPE, lesquelles sont hautement attendues par des milliers de familles. De plus, dès son premier budget, le gouvernement a coupé 70 M$ dans les services de garde, ceux-ci cumulant maintenant plus de 250 M$ en coupures depuis 10 ans.
« Alors que le ministre de la Santé a rendu public son projet de réforme, la ministre de la Famille refuse, quant à elle, d’entamer le dialogue avec ses partenaires et de partager les réelles intentions de son gouvernement. Nous avons tendu la main à la ministre à plusieurs reprises et force est de constater que le gouvernement n’entend pas consulter son principal partenaire en matière de petite enfance. Son refus de divulguer ses objectifs et de rassurer les familles nous laisse envisager les pires scénarios » affirme Gina Gasparrini, présidente du conseil d’administration de l’AQCPE.
Choisir entre un enfant ou deux salaires
En annonçant sa volonté d’ébranler les piliers du temple, le gouvernement s’attaque directement aux principes fondateurs du réseau des CPE que sont l’accessibilité, l’universalité et la qualité. « Les intentions du gouvernement de moduler la contribution parentale selon le revenu familial sont bien réelles. Les familles de la classe moyenne sont les plus nombreuses à fréquenter les services de garde et toute intention gouvernementale de les faire participer à la lutte au déficit ne pourra se faire autrement que par une augmentation drastique de cette contribution, laquelle ne sera plus réduite. Cette augmentation pourrait forcer les familles de la classe moyenne à choisir entre avoir un enfant ou préserver deux salaires », a ajouté M. Senécal.
Retombées socio-économiques
Enfin, l’AQCPE tient à corriger la croyance erronée selon laquelle les services de garde coûtent trop cher et que le Québec n’a pas les moyens de se payer un tel programme. Les retombées socio-économiques des CPE jouent un rôle dans la prospérité de l’économie québécoise. Les CPE ont contribué à la hausse de 5,1 MM $ du PIB grâce à la présence de 70 000 femmes sur le marché du travail. De plus, pour chaque dollar investi, les retombées pour le gouvernement sont d’au moins 1,50 $ selon les chercheurs Pierre Fortin, Luc Godbout et Suzie St-Cerny. Ils conviennent que les CPE sont non seulement rentables, mais qu’ils rapportent plus que ce qu’ils coûtent à l’État.
Tournée et mobilisation pour les rassemblements du 9 novembre
Afin de mobiliser la population du Québec, l’AQCPE lance une tournée qui culminera en l’organisation de grands rassemblements, le 9 novembre prochain, partout en province. Les parents et les citoyens préoccupés par l’avenir de la politique familiale du Québec y sont conviés.
Pour la région du grand Montréal, le rassemblement du 9 novembre se tiendra à la place des Festivals dès 10 h et des activités seront prévues pour les familles présentes.
D’ici-là, si la population souhaite appuyer le mouvement initié par l’AQCPE, nous l’invitons à :
1. Signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-4833/index.html;
2. Porter un morceau de casse-tête à la boutonnière et changer sa photo de profil sur ses réseaux sociaux;
3. Visiter le site www.toujoursfousdenosenfants.com pour tous les détails concernant la tournée;
4. Être présente lors du rassemblement de sa région le dimanche 9 novembre prochain.
À propos de la coalition de partenaires membres du Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale québécoise
Plusieurs organisations préoccupées par l’avenir de la politique familiale ont accepté de se joindre à l’initiative de l’AQCPE pour sensibiliser et mobiliser la population. Sont membres du mouvement : la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ); la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ); la Centrale des syndicats du Québec (CSQ); la Confédération des syndicats nationaux (CSN); la Fédération québécoise des organismes communautaires famille; Québec solidaire; les membres de l’AQCPE; l’Association des cadres des CPE; l’Association des services de garde en milieu scolaire; l’Association des haltes-garderies communautaires du Québec; le Parti Québécois et le Regroupement pour la valorisation de la paternité.
Diverses personnalités ont également manifesté leur appui au mouvement en signant une lettre ouverte : Marie-Pier Arthur, auteure-compositrice-interprète; Camil Bouchard, psychologue communautaire; Louis-Jean Cormier, auteur-compositeur-interprète; Pierre Fortin, professeur d’économie et chroniqueur; Louise Harel, membre de l’Assemblée nationale 1981-2008; Stéphanie Lapointe, chanteuse et comédienne; Elsie Lefebvre, conseillère municipale à Montréal et ex-députée de Laurier-Dorion; Myriam Nadeau, mère et politicienne; Sophie Villeneuve, vice-présidente du conseil d’administration de Femmes en affaires de la Capitale nationale et Vice-présidente de Catapulte communication et Isabelle Vincent, comédienne.