Financement du réseau, tarification et impacts économiques2 décembre 2015

Coupes massives dans les services de garde éducatifs subventionnés

«Négocions un scénario qui placera la qualité au cœur de la démarche»

Québec, le 2 décembre 2015 – Après avoir annoncé conjointement leur retrait du groupe sur le financement des services de garde éducatifs subventionnés, les quatre associations nationales, soit l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), l’Association des garderies privées du Québec (AGPQ), le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance (CQSGÉE) et le Rassemblement des garderies privées du Québec (RGPQ), poursuivent leur alliance pour demander au gouvernement une véritable table de négociation.

C’est avec l’appui du porte-parole de l’opposition officielle en matière de famille, Sylvain Pagé et la porte-parole parlementaire de Québec solidaire, Françoise David, que les associations en ont officiellement fait la demande en point de presse à Québec, en amont de la période de questions de l’Assemblée nationale. Rappelons que la semaine dernière, le ministère de la Famille a présenté une « hypothèse » qui prévoyait des coupes pouvant atteindre 320 M$ pour la seule année 2016-2017, lesquelles s’ajouteraient aux 200 M$ des années 2014-2015 et 2015-2016. Le gouvernement base ces compressions sur l’application, à tous les services de garde, de ce que coûte le tiers moins cher, et ce, sans aucun égard quant à la qualité des services offerts aux enfants.

« Le gouvernement refuse de négocier les bases d’un financement viable pour le réseau. Les parents du Québec ont construit ce projet collectif et il est hors de question que nous participions à son démantèlement » affirme Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE.

« Nous sommes d’accord pour travailler à l’amélioration continue de nos pratiques et pour analyser différentes avenues. Mais nous ne voulons pas prendre des décisions hâtives qui compromettraient la qualité des services offerts », renchérit Nathalie Breton, présidente du CQSGEE.

« La qualité devrait être au cœur de nos préoccupations. C’est l’élément le plus important, notamment pour une clientèle vulnérable. Que mangent les enfants chez le « tiers performant » évoqué par le ministère? Les ratios sont-ils respectés? Combien de plaintes les concernent? Combien de manquements? Le gouvernement n’a aucune réponse à ces questions, car il n’en a même pas fait l’exercice », soutient Samir Alahmad, président de l’AGPQ.

« Nos membres ont travaillé fort au cours des dernières années pour offrir une qualité exceptionnelle dans leur service de garde. Est-ce comme ça que l’on nous remercie, en coupant nos vivres? Assez, c’est assez! Comment pourrons-nous continuer à offrir des services de qualité aux familles? » conclut Julie Plamondon, présidente du RGPQ.