Qualité, pédagogie et développement de l'enfant28 avril 2016

Les CPE, le milieu le plus adapté aux besoins de tous les enfants de 4 ans

Montréal, le 28 avril 2016 — Dans le débat actuel lancé par la Coalition Avenir Québec sur la maternelle 4 ans, l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) est d’avis que le réseau des CPE est le mieux adapté aux besoins de tous les enfants de 4 ans. C’est cette voie qui devrait être privilégiée dans une perspective d’égalité des chances et de dépistage précoce.

Au fil des ans, plusieurs études et enquêtes ont démontré la qualité supérieure des CPE. En novembre 2014, l’Enquête montréalaise sur le parcours préscolaire des enfants a conclu que les enfants issus de milieux défavorisés ayant fréquenté un CPE présentaient 2,5 fois moins de vulnérabilités dans l’un des domaines de leur développement, alors que cela n’était pas démontré pour les autres types de garde, incluant la maternelle 4 ans.

« Pourquoi ne pas investir dans un réseau qui a déjà fait ses preuves, en travaillant plutôt sur les barrières à l’accès? se questionne Geneviève Bélisle, directrice générale adjointe, Qualité des services éducatifs à l’AQCPE. Les CPE ont fait la démonstration qu’ils soutiennent, en collaboration avec la famille, la préparation à l’école et constituent des milieux de vie adaptés aux besoins des enfants de 4 ans. Leur approche pédagogique, misant sur l’apprentissage actif et le développement global de l’enfant, se base sur les meilleures connaissances en matière de petite enfance et a démontré ses effets positifs à long terme. »

D’ailleurs, le 29 avril 2013, l’AQCPE présentait sa position sur le sujet à la Commission de la culture et de l’éducation dans le cadre de l’étude du projet de loi no 23 modifiant la Loi sur l’instruction publique concernant certains services éducatifs aux élèves âgés de moins de cinq ans, dont l’objectif était d’étudier la question des maternelles 4 ans. L’AQCPE recommandait que des mesures doivent plutôt être mises en place pour favoriser l’accès à des services de garde éducatifs de qualité, le premier maillon de la chaîne de l’éducation. Cette position était partagée par le Conseil supérieur de l’éducation, qui recommandait précisément de combler le manque de places en CPE afin d’assurer que 90 % des enfants de 4 ans y ait accès.

Contrairement aux maternelles qui doivent s’adapter aux besoins des enfants de 4 ans, toutes les conditions favorables à leur plein épanouissement sont déjà présentes dans les CPE : professionnelles spécialisées, ratio éducatrice-enfants conséquent, environnement physique sécuritaire et accessible, etc.

Louis Senécal, président-directeur général de l’AQCPE, invite le ministre à agir avec prudence sur cette question. « Il est nécessaire de surveiller de façon continue et documentée les effets des services à la petite enfance en fonction des objectifs poursuivis et en considérant d’abord et avant tout les besoins des enfants et des familles.

D’autre part, nous déplorons que le débat sur l’éducation des jeunes enfants se fasse sur fond d’agenda politique et dénonçons les propos empreints de dénigrement tenus par le chef de la CAQ à l’égard des professionnelles du réseau des CPE, alors que celles-ci contribuent de manière exceptionnelle au développement optimal de chaque enfant », a conclu M. Senécal.